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Afrique hors grands lacs - Oreochromis mossambicus

Oreochromis mossambicus

Le terme "Tilapia" regroupe une centaine d'espèces, appartenant à plusieurs genres de la famille des Cichlidés: La classification aujourd'hui largement acceptée par la communauté scientifique distingue trois genres principaux :

- le genre Oreochromis dont les representants sont sexuellement dimorphiques et pour lequel la femelle pratique l'incubation buccale des œufs

- le genre Sarotherodon peu chez qui les deux sexes sont peu ou pas différenciables et l'incubation buccale est biparentale ou paternelle.

- le genre Tilapia qui regroupe les pondeurs sur substrat découvert.

Ce sont des poissons qui s'adaptent facilement à des qualités d'eau très diverses mais de taille parfois importante ce qui est un frein à leur commercialisation dans le circuit aquariophile mais un atout pour la pisciculture alimentaire.

Le mâle Oreochromis mossambicus sexuellement actif a le corps noir, la nageoire dorsale et la caudale ont des bords carmin et les pectorales sont rouges. La partie supérieure de la tête est noire, mais la bouche, les joues et les portions inférieures des opercules sont blancs. Les femelles Oreochromis mossambicus sont vert-gris.

A l'origine le milieu naturel d'Oreochromis mossambicus est constitué par les marais, lacs, rivières du Mozambique en Afrique de l'Est mais l'Homme l'a introduit un peu partout dans les pays tropicaux du monde aussi bien en Amérique qu'en Asie et en Afrique à des fins alimentaires car ils peuvent atteindre 40 cm et peser un kilo ! Son adaptabilité est très importante à tel point qu'il est parfois élevé en eau de mer (Les résultats zootechniques d'élevage en eau de mer obtenus à la Réunion ont assuré une implantation durable de l'espèce sur le marché local !) ou même trouvé dans des égouts ! C'est un omnivore qui consomme aussi bien des algues que des insectes.

Le dimorphisme sexuel apparaît vers 10 cm de longueur totale parfois avant. Au moment de la reproduction, les mâles se réunissent sur une zone de nidification de faible profondeur, au substrat meuble - gravier, sable, argile - dans lequel ils aménagent chacun un nid qu'il vont défendre et dans lequel il vont tenter d'attirer une femelle.

Dans le cas des Oreochromis mossambicus, après une parade sexuelle, la femelle dépose un lot d'ovules aussitôt fécondés par le mâle. La femelle reprend les œufs dans sa bouche et les y garde pendant la durée d'incubation et de résorption de la vésicule vitelline, soit 15 jours environ.

Les alevins s'échappent alors de la bouche de la mère, dans laquelle ils vont se réfugier en cas de danger. Ils deviennent indépendants au bout d'une quinzaine de jours, à la taille de 11 mm, alors qu'ils mesuraient 4 à 5 mm à la naissance. Les alevins se nourrissent de plancton animal et végétal.

Une femelle en bonne condition se reproduit régulièrement, ce qui, à raison de 800 à 1 000 œufs en moyenne pour une femelle de 250 g, risque de conduire rapidement au surpeuplement et au nanisme en milieu mal contrôlé.

En aquarium on pourra maintenir et reproduire très facilement des jeunes Oreochromis mossambicus. Ils consomment toutes les nourritures aquariophiles habituelles et ne sont pas agressifs dans des conditions de maintenance correctes. La croissance est rapide entre 25 à 30°C ,n'oubliez pas que les mâles peuvent atteindre 40 cm , alors si vous voulez maintenir l'espèce pensez à sa taille adulte. Ils peuvent vivre une dizaine d'années.

Attention l'introduction de certains "Tilapias" dans le monde entier met en péril des espèces indigènes, notamment à Madagascar, en Asie ,au Mexique...

Personnellement j'en ai du sauvage de Guadeloupe souvenir de mon frère parti travailler dans les îles... Il m'a rapporté quelques alevins d'un à deux centimètres pêchés dans un point d'eau non loin de chez lui. Je n'étais pas du tout certain d'avoir des Oreochromis mossambicus car jeunes ils étaient assez hauts de corps. Ils ont bien grandi en compagnie d'autres cichlidés africains atteignant une dizaine de cm huit mois plus tard ( je les avais maintenu vers 22° C pour éviter un développement trop rapide. En grandissant leur corps s'est allongé.

Dans un bac de 240 litres plusieurs spécimens se tolèrent même si actuellement une femelle incube.

 

Date de création : 18/06/2005 08:44
Dernière modification : 18/06/2005 08:44
Catégorie : Afrique hors grands lacs
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